Alors y'a des films qui sortent de
nulle part qui peuvent surprendre. En plus, en ce moment, Madame me
tanne pour choper plein de films d'horreur, alors ça va chroniquer
sec, mais, comme je l'explique dans l'intro de cette rubrique à
l'aide d'une métaphore remplie de poésie, on tombe souvent sur de
la merde. Mais pas grave! Car chez Le projet bière witch, on adore
descendre en flèche les belles bouses millénaires sur lesquelles on
peut tomber. Libre à toi de penser que c'est trop facile de
critiquer, et qu'on a qu'à se mettre à faire des films si on est
pas content. OK, alors on se calme! Parce que nous nous considérons
uniquement comme faisant partie d'un simple public. Du coup, il faut
que ça plaise non? Et pourtant, j'estime être assez ouvert en terme
de goûts. Que ce soit de l'angoisse, de l'horreur ou de l'étripage
à profusion, je demande pas la lune, merde!
Bref, passons surtout à ce qui nous
intéresse ici : Le projet 666. Avec un titre aussi catholique, on ne
peut que s'attendre à un énième film de possession. Eh bien
figure-toi que...pas tout à fait non... Le synopsis est simple : des
jeunes organisent une fête dans un ancien asile (au passé obscur
rempli d'expérimentations à faire rougir Goebbels tant qu'à faire)
et se retrouvent piégés dans le bazar. Alors dans le synopsis
officiel, ils te vendent le truc avec une histoire de disque de metal
tourné à l'enfer (hou le joli jeu de mot). Pourtant, j'ai eu beau
être attentif, ils ne font que le mentionner. Et puis, tout d'un
coup, y'a le tiot bleu de la troupe qui se retrouve comme possédé.
Ah oui, mais non, en fait au milieu du film il est guéri (bah oui,
les ados ont trouvé un manuel d'exorcisme sur le net et FUCK si ils
sont pas catholoiques, ça marche quand même), donc tout va bien. Ah
oui mais non en fait! Car y'a quand même des bruits bizarres...
Je vais pas te faire le topo complet,
mais en gros t'as saisi l'histoire et les rebondissements ô combien
innatendus tout au long de ce bordel. Alors de l'angoisse, cherche
pas, t'en as absolument AUCUNE (pourtant j'estime que, dès qu'il
s'agit de possession ou d'esprit, c'est un minimum pour que le film
fonctionne), des jump-scares, tu as plus de chance de les subir
durant l'homélie du dimanche matin, et les dézingages en règle
sont aussi légions que les juifs dans la famille de Monsieur M'Bala
M'Bala. A la limite, on peut se dire qu'on est face à un film
comique, vu les tentatives pathétiques de gags moisis qu'ils nous
sortent, mais ça ne marche pas non plus. Rho pis ce cliché
classique des films américains avec des jeunes qui font la fêtes et
écoutent du "metal".
Pour l'anecdote, c'est Marcus Nispel
derrière la caméra. Et j'ai franchement l'impression que ce mec est
bien meilleur dans les remakes (Massacre à la tronçonneuse et
Vendredi 13).
A éviter donc (les 2 points, c'est
quand même pour le twist final, seul truc à peu près intelligent
dans le film).
2/10
Franz
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