vendredi 8 janvier 2016

La Forêt des Ombres


    Bon alors, faut savoir tout de suite que je suis un gros bouffeur de Thriller et de romans d'horreur. Pour cette première chronique littérraire, j'ai choisi un auteur d'min coin que je trouve particulièrement génial : Franck Thilliez. Après, j'ai lu tous ses romans et je vais essayer d'en chroniquer un max avec mes vieux souvenirs.

    Pour commencer à aborder un Thilliez, il faut déjà remettre certaines choses dans leur contexte : ou t'auras le droit à du Thriller, ou alors à du policier (mais qui lorgne quand même vers certains trucs bien dégueu aussi) et là, tu retrouves ses personnages préférés : Franck Sharko et Lucie Hennebelle.

    Point de suspense inutile, La forêt des ombres s'inscrit clairement dans la mouvance "Thrilleresque" du Sieur Nordiste. Et comme dans la plupart d'entre eux, la réalité lorgne constament avec la folie (si t'y crois pas, essaye de lire Puzzle sans te triturer les méninges tu verras), le tout dans un cadre qui transcende l'histoire. En l'occurrence, un châlet paumé en pleine forêt noire.

    Décor : un père de famille écrivain accepte une mission assez bizarre : s'isoler pendant 30 jours avec sa femme, son gosse, le mec qui l'engage et sa maîtresse de maison afin de ressuciter dans un roman le bourreau 125, un tueur psychopathe, le tout moyenent une certaine somme d'argent. Ca tombe bien d'ailleurs, parce que le gus est en pleine crise d'angoisse avec une folle qui le harcèle.

    Sans spoiler, faut savoir que plus on avance dans le bouquin, plus on est happé par ce climat glacé qui te congèle l'estomac, si bien que t'es souvent obligé de redresser la tête et prendre un bol d'air pur pour revenir à la réalité. Bon, j'avoue, quand je lis, je suis carrément absorbé et je peux pas m'empêcher d'aller à la page suivante. Ceci étant dit, toutes les règles du Thriller sont respectées : du suspense, du triturage de méninges, la mort qui plane constamment au-dessus des têtes, des gens mystérieux qui, bien souvent n'ont rien à voir avec les grands méchants (j'sais pas pourquoi mais ça me rappelle Maman, j'ai raté l'avion aha) mais qui sont zarbi quand même (ici, je ne dévoilerai pas si le voisin pervers tiens de Michael Myers ou de l'abbé Pierre, t'inquiètes!) ou encore pleins de symboliques qui trouvent un lien entre elles.

    Ce que j'aime particulièrement chez Thilliez, c'est aussi son côté très cinématographique. On sent que le mec en a bouffé à la pelle et il le dit lui-même : il est fan de 8mm de Schumacher (pas le pilote tétraplégique hein). Ici, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Misery adapté de King (oui je sais, c'est un livre avant d'être un film, mais les images me sautent aux yeux, et Misery est quand même une des meilleures adaptations du maître de l'horreur) et à Shining (de...ah bah merde alors!).


    Sinon, y'a quand même des petits défauts mais dix fois rien, comme par exemple la classique course-poursuite finale (fin, le terme "course-poursuite" est pas forcément adapté mais comprendra qui pourra!) ou la fille qui surgit de nulle part qui est en fait...bah j'ai pas mis longtemps à deviner le bidule. En fait, j'ai l'impression que ce qui me déçoit dans des livres/films du genre, ce sont tous ces élèments trop prévisible. J'aimerais avoir plus de surprise que ça, mais c'est dur d'innover dans un monde où l'on croule sous la consommation de masse.

    Sinon, malgré la qualité indéniable de ce roman, ma note n'est pas au max, ni trop proche du 10 parce que j'ai tendance à noter en fonction des autres livres que j'ai pu lire de l'auteur, donc je suis un peu vache parce qu'il est excellent. Disons que Monsieur Thilliez nous a servi un bon petit rôti de porc (ceux qui auront lu le livre comprendront aha) alors qu'il nous a déjà offert du caviar ailleurs.

7/10

Franz

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