Bon
alors,
faut savoir tout de suite que je suis un gros bouffeur de Thriller et
de romans d'horreur. Pour cette première chronique littérraire,
j'ai choisi un auteur d'min coin que je trouve particulièrement
génial : Franck Thilliez. Après, j'ai lu tous ses romans et je vais
essayer d'en chroniquer un max avec mes vieux souvenirs.
Pour
commencer à aborder un Thilliez, il faut déjà remettre certaines
choses dans leur contexte : ou t'auras le droit à du Thriller, ou
alors à du policier (mais qui lorgne quand même vers certains trucs
bien dégueu aussi) et là, tu retrouves ses personnages préférés
: Franck Sharko et Lucie Hennebelle.
Point
de suspense inutile, La forêt des ombres s'inscrit clairement dans
la mouvance "Thrilleresque" du Sieur Nordiste. Et comme
dans la plupart d'entre eux, la réalité lorgne constament avec la
folie (si t'y crois pas, essaye de lire Puzzle sans te triturer les
méninges tu verras), le tout dans un cadre qui transcende
l'histoire. En l'occurrence, un châlet paumé en pleine forêt
noire.
Décor
: un père de famille écrivain accepte une mission assez bizarre :
s'isoler pendant 30 jours avec sa femme, son gosse, le mec qui
l'engage et sa maîtresse de maison afin de ressuciter dans un roman
le bourreau 125, un tueur psychopathe, le tout moyenent une certaine
somme d'argent. Ca tombe bien d'ailleurs, parce que le gus est en
pleine crise d'angoisse avec une folle qui le harcèle.
Sans
spoiler, faut savoir que plus on avance dans le bouquin, plus on est
happé par ce climat glacé qui te congèle l'estomac, si bien que
t'es souvent obligé de redresser la tête et prendre un bol d'air
pur pour revenir à la réalité. Bon, j'avoue, quand je lis, je suis
carrément absorbé et je peux pas m'empêcher d'aller à la page
suivante. Ceci étant dit, toutes les règles du Thriller sont
respectées : du suspense, du triturage de méninges, la mort qui
plane constamment au-dessus des têtes, des gens mystérieux qui,
bien souvent n'ont rien à voir avec les grands méchants (j'sais pas
pourquoi mais ça me rappelle Maman, j'ai raté l'avion aha) mais qui
sont zarbi quand même (ici, je ne dévoilerai pas si le voisin
pervers tiens de Michael Myers ou de l'abbé Pierre, t'inquiètes!)
ou encore pleins de symboliques qui trouvent un lien entre elles.
Ce
que j'aime particulièrement chez Thilliez, c'est aussi son côté
très cinématographique. On sent que le mec en a bouffé à la pelle
et il le dit lui-même : il est fan de 8mm de Schumacher (pas le
pilote tétraplégique hein). Ici, je n'ai pas pu m'empêcher de
penser à Misery adapté de King (oui je sais, c'est un livre avant
d'être un film, mais les images me sautent aux yeux, et Misery est
quand même une des meilleures adaptations du maître de l'horreur)
et à Shining (de...ah bah merde alors!).
Sinon,
y'a quand même des petits défauts mais dix fois rien, comme par
exemple la classique course-poursuite finale (fin, le terme
"course-poursuite" est pas forcément adapté mais
comprendra qui pourra!) ou la fille qui surgit de nulle part qui est
en fait...bah j'ai pas mis longtemps à deviner le bidule. En fait,
j'ai l'impression que ce qui me déçoit dans des livres/films du
genre, ce sont tous ces élèments trop prévisible. J'aimerais avoir
plus de surprise que ça, mais c'est dur d'innover dans un monde où
l'on croule sous la consommation de masse.
Sinon,
malgré la qualité indéniable de ce roman, ma note n'est pas au
max, ni trop proche du 10 parce que j'ai tendance à noter en
fonction des autres livres que j'ai pu lire de l'auteur, donc je suis
un peu vache parce qu'il est excellent. Disons que Monsieur Thilliez
nous a servi un bon petit rôti de porc (ceux qui auront lu le livre
comprendront aha) alors qu'il nous a déjà offert du caviar
ailleurs.
7/10
Franz
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