lundi 1 août 2016

Cabin Fever : Patient Zero


    Rhaaaa j’avais un souvenir assez bon de Cabin Fever. Et nous voici devant un troisième film qui fait office de préquelle. Alors dans certains cas, ça vaut le coup (Rec par exemple), mais pour le coup, sans me faire totalement chier, j’ai vraiment trouvé aucune utilité à ce Patient 0.

    Tableau : enterrement de vie de garçon d’un gars qui part avec son frère, un pote et une amie d’enfance sur une île censé être abandonnée. Ils s’octroient une petite plongée sous-marine (au passage, remplie de cadavres marins) et très vite, ils commencent à perdre des morceaux.

    Alors si les scènes d’écorchement par le virus restent toujours bien agréables, l’histoire en elle-même te gâche à mooooort la qualité du film. Il y avait pourtant du potentiel, mais super mal exploité. Y’a qu’à voir ce montage final pendant le début du générique, totalement pourrave qui te sort une sorte de twist merdique, un peu comme si les gars avaient juste cette idée depuis le début et rien d’autre („c’est pas grave les gars, on brodera autour avec un peu de cul et un début de film moisi pour gagner 15 minutes de bobine).

    Et puis tellement de trucs maladroits. Genre les gars voient au loin sur l’île un bâtiment, mais le guide qui les amène là-bas leur dit que c’est pas occupé..Par contre, quand ils cherchent de l’aide, ils vont direct voir dans le bâtiment au cas où il y aurait quelqu’un… Ensuite, la baston de gonzesses infectées sur la fin était pas mal…Sauf que l“infirmière est un peu contaminée depuis plusieurs heures…Mais non, tout va bien, elle ressent aucun symptôme (fièvre, rage, et autres joyeusetés qui te donnent une seule envie : te rouler en position fœtale et trembler jusque dans les ovaires)….

    Et puis ce qui m’a bien gâché le film : c’est bien gentil de faire un préquelle…Mais le but c’est pas de montrer comment le virus atterri dans cette foutu cabane??? Parce que là, à part montrer le centre de recherche secret, il n’y a absolument RIEN du tout d’expliqué. Rien sur l’origine du virus (alors je te vois en train de me rétorquer que c’est Sean Astin le porteur sain à la base de tout (et oui…ils l’ont appelé Porter le mec en plus…) mais comment il est devenu porteur sain??? Puisque ça se transmet par le sang, la salive etc…Et que le mec dit qu’il est marié et A UNE FILLE!!! Cela signifie donc rapports sexuels et donc transmission du virus DONC IL N’EST PAS NE AVEC ET COMMENT PUTAIN!!!! COMMENT IL A FAIT POUR LE CONTRACTER???!!!!!!!!!!!!). Rien non plus sur le fait qu’il s’est un peu diffusé dans la mer mais que c’est seulement sur les abords de l’île que les mecs le chope (ça c’est comme l’amiante sur chantier extérieur sans aucun confinement : elle s’arrête aux grilles). Et surtout, le plus important : rien, mais alors RIEN DU TOUT sur l’arrivée du virus dans cette putain de cabane!!!!!

    Merde j’en ai marre, c’est juste histoire de taper du fric sur une franchise qui avait fait ses preuves. Pas mauvais en soit sur le côté horreur/gore, mais putain, un zéro pointé sur le scénario.

3/10


Franz

mercredi 20 juillet 2016

Halloween (Remake)

    

    Dans le metal – je parle ici du style musical pachydermique tout droit sorti des enfers et non de l'usine du coin qui fait travailler des petits clandestins – on a bien souvent droit à une imagerie gore, sataniste et démoniaque, parfois même tendancieuse. Mais finalement, ce n'est pas tant dans le metal extrême que du côté d'une grosse pointure plutôt orientée "jeunesse" sur laquelle il va falloir compter. Eh oui les gars, pas besoin de se foutre de la peinture sur la tronche et de chercher à être le plus evil possible pour avoir du talent. Pas que ça me dérange, j'adore le Black Metal, mais faut tout de même admettre que niveau intégrité, va falloir passer ton chemin, car d'intègre, il n'y a plus que son histoire qu'il l'est. Enfin bref, tout ça pour te présenter un peu le gaillard derrière la caméra. Si tu suis un peu les actualités cinématographiques de ton style préféré, tu auras forcément déjà entendu parler de Monsieur Rob Zombie. Car quand il ne s'amuse pas à te compter les histoires d'amours de tes arrière-grands-parents en train de copuler dans leur caveau familial sur fond de grosse rythmique indus', le gaillard s'amuse derrière la caméra. Et c'est avec ce remake de 2007 que je m'attaque à la lourde tâche de chroniquer un mec aussi connu.

    Je ne remettrai pas sur le tapis le débat des remakes (tout comme celui des adaptations de romans à l'écran), si ça t'intéresse, va lire la chro de Evil Dead. Le but est donc de savoir si notre cher Michael Myers mérite un second souffle tellement l'original est culte! Eh bien, pour ma part, je considère cela comme un succès. Attends, le gars à totalement compris le but d'un remake – à savoir, rendre un hommage passionné à l'œuvre d'origine tout en actualisant le truc avec les moyens du bord améliorés – et franchement, pour une fois, là où je trouve que l'ambiance malsaine/glauque/horrifique se substitue à une surenchère d'hémoglobine, ici ce n'est en aucun cas ce que j'ai ressenti! D'une parce que justement, la surenchère n'est pas gratuite. Et de deux parce que tout, presque absolument TOUT est filmé de nuit, ce qui, effectivement, contribue énormément à l'ambiance générale d'un film de cette trempe.

    Puis, parlons des acteurs. Car bien souvent, pour les films du 21ème siècle, on a plus l'impression que les mecs ratissent les fonds de poubelles pour faire leur casting...ou qu'ils éclusent les prisons de migrants qui, en échange d’un rôle requérant tellement de talent (#ParisHilton #Lamaisondecire), récupèrent des papiers de citoyens en règle. Bref, si t'as pas compris ce que je voulais dire : aujourd'hui, les acteurs des films d'horreur sont bien souvent A CHIER! Mais dans ce remake, c'était sans compter sur le fait que le Sieur Zombie s'était déjà fait la main sur deux films assez géniaux (La maison des mille morts et sa suite, The Devil's Reject) et donc, comme on ne change pas une équipe qui gagne, tu retrouveras avec plaisir une paire d'acteur ayant foulés les planches des décors de ces premiers élans de poésie où subtilité rime avec la sainteté (des personnages). Donc en second rôle, tu pourras reconnaître Captain Spaulding, Ottis, sa maman, Sheri Moon Zombie (en même temps c'est un peu sa femme et elle joue dans chacun de ses films il me semble) ainsi que le Sheriff en mode beau-papa affectueux et avec un sens de la famille libidineux.
Bon, petit bémol quand même pour celle qui joue Laurie. En même temps, c'est dur de surpasser le rôle original transcendé par Jamie Lee Curtis. Mais bon, quand tu vois le talent naissant du Mini Michael Myers, ainsi que la version qu'a trop bouffé d'épinards, je ne peux que m'incliner devant la superbe de ce casting!

    Et non, traiter son fils de tapette ne fait pas forcément de lui un serial-killer. Tout comme rabaisser sa femme ne fait pas d'elle systématiquement une femme battue. Bref, ici pas de clichés pourris, juste une histoire qui rend parfaitement hommage au maître de l'horreur. Et oui, j'adore l'original aussi, j'adore Carpenter (arrrrgh L'antre de la folie!), mais je n'ai absolument rien contre une remise au goût du jour quand c'est aussi bien foutu. Et il n'y aura que les imbéciles pour ne pas s'en rendre compte.

    PS : je rappelle qu'un chronique c'est forcément subjectif (l'objectivité étant totalement impossible, du moins c'est mon avis), donc lâche-moi cet annuaire tout de suite et range ta batte de base-ball, j'ai un gosse, merci! ;)

8/10


Franz

vendredi 8 juillet 2016

Dinosaur Experiment


    J'ai pas envie de faire une vraie chronique ici (si tant est que mes autres chros en soient vraiment), mais je voulais quand même torcher un petit truc là-dessus. Bon alors, en gros t'as plusieurs personnes toutes plus ridicules les unes que les autres qui se retrouvent sans essence (et la pompe la plus proche totalement à sec) à 300km de tout village. Et puis, il y a des dinosaures dans une ferme. Le gros boulet rebelle de la bande appuie sur le bouton "portes" parce que (il le dit lui-même), il aime bien les portes... Du coup, les dinosaures sont libérés…

    Tous les éléments du top budget y sont : des acteurs en cartons...Fin encore que, je suis gentil, je devrais dire en mousse, en polystyrène ou en liquide de poire à lavement....Dont un chanteur de soul/funk (j'ai pas trop compris en fait) à la doublure fr qui ne suit absolument PAS! Et aussi un gros branleur, une gothique moche mais maquillée comme une suceuse, une blondasse aux gros lolo pour que les gens achètent le film et un duo de beaux gosses (en habits de ski alors qu'il fait du soleil durant les scènes de jour, et la nuit, tous les autres sont en T shirt ou équivalent...). Ah oui, et il y a aussi ces deux agents du FBI qui .... bah qui font quoi à part venir au début du film, dormir et se réveiller à la fin pour dire aux gens que des autruches transgéniques étaient dans le coin...Si si, je suis sérieux!

    Tu auras compris que le scénario était inexistant!
Des dinosaures où t'as l'impression qu'il n'y a eu aucune post-prod et un film qui se veut humoristique sauf que ça tourne simplement au ridicule tout au long du truc!

    J'inviterais donc les meilleurs psy du monde à faire suivre à l'équipe du film une thérapie en mode Orange Mécanique, devant Shaun of The Dead. Mais je doute que cela soit guérissable.

    J'ai quand même mis 2 parce que j'aime bien les dinosaures.

2/10


Franz

mercredi 29 juin 2016

Dead Silence

    

    Il existe des brasseries où tu sais que, quoique tu choisisses, tu es sûr de te taper de bons produits, le genre de bières qui te monteront très vite à la tête et s’insinueront jusque dans ton foie sans pour autant que ça ne te retourne l’estomac le lendemain matin. Prend la brasserie Dubuisson par exemple, avec leurs magnifiques Bush et Cuvée des trolls. Eh bien, dans le milieu de l’horreur, c’est un peu pareil. Il est question ici de la brasserie James Wan et de sa petite gueule de bois Dead silence qui nous captive et nous effraie à grands coups de pantins à te faire rentrer un géant dans la partie anatomique la plus odorante d’une personne atteinte de nanisme.

    A la base, avec Madame, on devait aller à l’avant-première de Conjuring 2. Mais, printemps du cinéma oblige, la salle affiche complet… Enfin…faute au printemps du cinéma mais pas que. Il s’agit surtout et majoritairement de cette NOUVELLE GENERATION D’ADOLESCENTS PREPUBERES DE MERDE qui ont juste vus Annabelle et ont une culture d’huître en terme de véritable cinéma d’horreur, le genre de gars qui te snobent quand tu leur mentionnes Doug Bradley et n’ont jamais voulu jeter un œil à Repulsion. Bref, moi et ma sociabilité…Mais revenons-en à ce qui nous intéresse ici.

    L’histoire ne perd pas de temps à se mettre en place. Le film s’ouvre sur un couple qui a tout pour être heureux. Le mec, trop content de se taper sa nana ce soir, décide d’aller chercher de la bouffe thaï (ou chinoise…Bref, un truc à emporter), quand il se met à dracher comme Brigitte Lahaye dans un vieux boulard. Et là, le mec aurait dû se douter qu’il y aurait aiguille sous bosche. Je ne te l’ai pas précisé, mais le couple a reçu un pantin de ventriloque prénommé Billie juste avant. A peine arrivé chez lui, la bouche en cœur et l’organe métamorphosé en Findus, il retrouve le corps de sa femme inanimé, avec une gueule plutôt bizarre.

    Alors ce qui est bien chez James Wan, c’est qu’en général, le film te happe dès les premières minutes, et il n’attend pas la moitié du bazar pour t’obliger à recroqueviller tes baloches comme deux vulgaires pruneaux d’eunuque. J’en veux pour preuve cette première scène angoissante à souhait.

    De son côté, le mec un peu tristoune quand même, décide de mener lui-même l’enquête. Bah oui, parce que les flics le croient pas (surtout l’inspecteur sûrement complexé par sa toison pubienne) mais le relâche quand même, faute de preuves. Très vite, il se rend compte qu’il y a un rapport certain avec Mary Shaw, une ventriloque qui n’avait pas d’enfants et qui considérait ses 101 pantins comme ses petits protégés. Un peu glauque donc, mais attend de voir la scène en flash-back de son spectacle où un enfoiré de chiard rouquin se fout de sa gueule et disparaît juste après. Arrrrgh, moi j’adore, déjà parce que l’ambiance est totalement horrifiante (montre ça à tonton et observe ses cheveux se dresser sur son crâne luisant) et aussi parce qu’on n’attend pas la fin du film pour comprendre comment tout a commencé.

    Pour le coup, je trouve vraiment que la filmo du Sieur Wan est juste parfaite, rétrospectivement. Bon, je passe volontiers sous silence l’égarement que fut Fast and furious 7, on lui pardonne tellement le reste relève de l’Horrorgy.

    Ça doit bien faire la quatrième ou cinquième fois que je vois Dead Silence depuis sa sortie en 2007 et, même si les jump-scares sont plus trop de la partie après autant de visionnages, il n’en demeure pas moins que beaucoup de scènes te foutent une angoisse simplement parfaite ! Attends, me dit pas que la scène dans les fondations des pompes funèbres t’as pas donné envie de lâcher un petit pet foireux ? Ou alors celle du théâtre ? Du motel ? Rajoute à ça l’entièreté des sons qui ralentissent dans un fade-out démoniaque jusqu’au silence complet à chaque fois que Mary Shaw va sévir, le tout sur fond de comptine à la manière d’un Freddy ou façon légende urbaine et tu obtiens une façon parfaite de raconter l’histoire.

    Du coup, c’est toujours un plaisir de découvrir ou redécouvrir un film du gaillard qui nous fait vraiment un sans-faute. De Saw à Insidious en passant par ce Dead Silence ou Conjuring, pour moi, rien à jeter. On tient là un super renouveau du cinéma horrifique qui sait parfaitement s’adapter aux nouveaux moyens sans que ce soit au détriment de la qualité de l’histoire. Car oui, on tient là encore un bijou scénaristique avec un twist final vraiment, mais alors vraiment bien bien FAT !
Quelle joie, quelle joie, quelle joie !

    Après coup, je me rends compte aussi d’un truc vraiment cool dans ce Dead Silence et c’est l’absence de gore. Comme si le mec avait décidé qu’après, il voulait se démarquer et qu’on ne l’assimile pas à un simple réalisateur de torture movies comme ce qu’il a pu montrer avec Saw. Ou alors pour prouver aussi qu’il savait maîtriser la frayeur sur grand écran. Eh bien pari réussi monsieur Wan ! Et on aurait bien aimé que ce film dure un peu plus longtemps, mais c’est peut-être ça finalement la recette de son talent : ne pas combler les faiblesses scénaristiques comme un gangbang interracial.

8/10


Franz

dimanche 26 juin 2016

Miserere


    Et encore un bouquin de lu! Bah ouais, cette année j'écluse à mort ma PAL, parce que je suis pressé de découvrir plein de nouveaux auteurs, bien que je ne chronique pas tout, car les Dexter/Jean Teulé/autres Thriller "soft" n'ont pas leur place ici... En tout cas, il ne m'aura fallu que 5 jours pour m'enfiler (en tout bien tout honneur) les 635 pages de ce Miserere.

    Oui, c'est bien du Miserere de Gregorio Allegri dont il est question ici et, comme à son habitude, Jean-Christophe Grangé nous trouve plein d'excuses pour pouvoir mettre en scène de biens jolis meurtres. Cette fois-ci, c'est sur fond de musique classique, de messages bibliques sur la rédemption et de nazisme. D'ailleurs, je commence à croire que le mec est assez penché vers l'histoire du IIIième Reich. Dans les rivières pourpres, on ne pouvait pas dire que le fond du truc était très humanitaire et dans Le passager, bien que très mythologique, il était aussi question de tests, de cobayes sur fond d'expérience psychologique.

    Ce que j'adore chez Grangé, c'est qu'il a compris la recette qui fait mouche : à savoir, un duo de choc. Un vieux flic à la retraite, roublard et qui ne peut pas s'empêcher de retourner dedans (son passé lors de la guerre d'Algérie à un rapport presque direct avec l'enquête) et un jeune flic toxico, totalement tête brûlée.

    Bon, par contre ce qui me dérange dans les Thrillers des écrivains français, ce sont toutes ces scènes d'action. Perso, je lâche totalement quand, au bout de 5 pages, le gars est toujours en train de fuir ou d'échanger des rafales avec les grands méchants héritiers de Mengele. Quand, en plus de ça, les crimes et ses raisons sont déjà expliqués, ça me gave. J'ai limite envie de refermer le bouquin tellement je m'en branle de savoir si les mecs vont s'en sortir aha.

    Bon, mis à part ce détail (qui s'applique à plein d'autres bouquins, je pense que le problème vient de moi en fait), on a ici une histoire vraiment excellente. Ouais, j'assume totalement aimer quand ça part dans des trips totalitaires. Pour paraphraser John Goodman dans The Big Lebowski : Au moins les boches, ils avaient une culture (pis surtout cette classe aha). Après, je tiens à préciser que je ne suis pas du tout adepte de l'idéologie du tonton (comme l'appellent les gentils suprématistes de la race aryenne en agissant de manière si héroïque, dans leur chambre d'ado boutonneux à publier des pamphlets philosophiques #tropmarredecesenculésxpdr #ondevraitgazerlesimmigréscarilsnousvolentnotretravailkikoololilol), mais du coup, quoi de plus logique que de les foutre au cœur même d'une histoire de meurtres où l'horreur se dispute la décadence humaine?

CQFD

8/10


Franz

lundi 20 juin 2016

The Ring 1 et 2


    Dure mission que de chroniquer des best-sellers de l'horreur. Et c'est avec les remakes que j'ai décidé de m'y atteler. En parallèle, ça me permet de continuer dans ma lancée des films déjà vu mais à revoir. Je m'attendais aussi à faire foisonner notre rubrique Horrorgy. Mais tel l’eunuque éthiopien en plein désert, je me suis heurté à une oasis peuplée de pénis dansants autour d'un puits sans soif. Autant à l'époque, je m'étais régalé devant ces deux films et encore plus devant la trilogie originale (dont j'avais acheté le superbe coffret DVD en forme de K7), autant aujourd'hui, c'est plutôt tombé à plat.

    Pour les ignares, l'histoire tient plus de la légende urbaine que d'un quelconque trip horrifique pseudo-Lovecraftien ou démonologique. Des ados tombent sur une cassette vidéo au contenu très bizarre (oh, le joli film d'art et d'essai tout mignon), suite à quoi le téléphone sonne et une voix d'asthmatique leur explique qu'ils vont mourir dans 7 jours.

    En gros, c'est presque tout ce qui fait la force de ces deux films (oui, parce que je fais double chronique ici au cas où t'aurais pas compris en cliquant sur la photo). Car pour le reste, l'angoisse (pourtant nécessaire à ce genre de truc) est inexistante! J'ai vraiment l'impression que les remakes veulent à tout prix tout miser sur le gore, les effets etc, au détriment de l'ambiance malsaine des originaux. Alors parfois c'est réussi (Massacre à la tronçonneuse au hasard), mais d'autres fois...bah autant jouer à cache-cache dans une maison de retraite, ça risque de te faire plus d'effet.

    Alors ok, la petite fille est dégueulasse, ok, le concept est angoissant, mais le film (ou la manière dont c'est filmé, ou je ne sais quoi encore) est loiiiiiiiiiiiiiin de réussir un coup de maître là-dessus.

    Franchement, je ne sais pas quoi dire d'autre pour exprimer ma frustration. Parce que du reste, les acteurs se tiennent à peu près, l'histoire est vraiment cool (même avec la suite ou en fait, en brûlant la cassette vidéo, la blondasse a fait pire que mieux en libérant la malédiction en quelque sorte), mais il manque cruellement ce petit truc qui fait beaucoup.

    Tu sais ce qu'on dit : un petit pas pour Samara, un grand pour l'hum....TE LA FOUTRE AU CUL (ou jusque là, pour les adeptes de Dieudonné). Encore heureux que l'histoire tienne vraiment la route et que c'est assez bien filmé. Du coup, j'ai plus eu l'impression de me taper un Thriller sympa qu'autre chose.

    Je m'arrête là. L'idée de faire double chronique c'était surtout parce que les deux films sont exactement du même acabit, se suivent directement et surtout parce que j'avais peur de faire une chronique aussi intéressante que Ribéry te chroniquant les Pensées de Pascal.

5/10

Franz

vendredi 10 juin 2016

Le vaisseau de l'angoisse


    En ce moment, je ne sais pas ce qu'il m'arrive, j'ai une envie monstre de me retaper des films qui m'ont marqué étant ado. Pas que je sois un vieux (même si j'ai souvent l'avis du vieux Robert en train de vider les fût de Stella au bar du village sagement surnommé "A l'embuscade"), mais c'est surtout histoire de me refaire un avis.

    J'avais un excellent souvenir de ce Vaisseau de l'angoisse. Et ça démarrait plutôt bien. Il y a quelque chose dans ces films du début des années 2000 qui fait tout leur charme. Déjà, les dialogues tiennent vachement plus la route que toutes ces bouses immondes qu'on nous sert à tour de bras et qui sortent direct en DVD sans passer par la case cinéma (en même temps on peut comprendre, quand on voit le peu d'affluence dans les salles, pourquoi s'emmerder à diffuser des navets qui sont des parodies des chef-d’œuvres de l'horreur?). Et puis, il y a aussi cette ambiance dégueulasse à souhait! Ce climat de rouille, d'humidité, de saleté tels de subtils asticots qui viennent bouffer ton cadavre pendant que tu possèdes encore toutes tes sensations.

    L'histoire tient la route elle aussi. Les mecs sont des chercheurs maritimes en quelque sorte et on leur donne un tuyau sur un navire vieux d'un demi-siècle qui naviguerai je n'sais plus où. Ils finissent par le trouver (bon aussi facilement qu'une érection dans le futal de DSK), et se rendent compte que personne n'est à bord (forcèment hein! Un demi-siècle c'est long!). Du coup, miracle : tout leur appartient et, en fouillant le bazar, ils tombent sur des caisses de lingots d'or. Mais forcément, un trésor s'accompagne toujours d'une malédiction.

    Bon, là où le bât blesse, c'est sur les scènes de flippe. Bah ouais, parce qu'elles sont inexistantes. Sérieux, c'est censé être un film D'HOR-REUR. Où alors je deviens vraiment sénile. Tu me diras, avec toute l'amiante que je bouffe au taff, ça m'étonnerais pas que ça me remonte dans les neurones. Et c'est con, parce qu'il y avait du potentiel! D'habitude, tu vois une surenchère de gore, de trucs trash etc mais l'histoire et les dialogues ne tiennent pas la route. Ici, c'est totalement l'inverse arrrrrrgh!

    Bon après, d'après Allociné, le mec a réalisé un unique second film : 13 fantômes. M'avait aussi laissé un bon souvenir mais d'un coup, je suis aussi refroidi qu'un Kebab à midi durant le Ramadan.

4/10


Franz